Expositions
Samedi 26 décembre 1970, à la galerie Position, a eu lieu la présentation de l’exposition « Raquel – Gouaches 1970 ». Conformément à la ligne tracée par M. José Albertini, directeur de la galerie et animateur, avec M. Claude Aïem, du mouvement de diffusion d’art contemporain « Position », la soirée se déroule suivant un processus inhabituel aux vernissages classiques. Décidément, H. José Albertini s’affirme comme un découvreur inlassable d’idées nouvelles. Ses réalisations dans le domaine de la présentation de l’art précèdent parfois ce qui est en train de se faire dans les métropoles artistiques.
Au cours de cette présentation, le public n’était pas livré à lui-même. On lui proposait, au contraire, de participer à une expérience de décentration, inspirée par la psychologie de la perception. En règle générale, en effet, le spectateur ne regarde pas réellement les toiles ; il les voit d’une façon diffuse et globale et ne donne pas à son regard une certaine qualité d’attention qui est indispensable à la saisie de l’objet esthétique, et, plus spécifiquement, d’une peinture comme celle de Raquel, qui peut se lire à deux niveaux. Elle peut apparaître d’abord comme une recherche d’harmonie colorée : deux ou trois taches de couleur jouent sur un fond, selon leur libre pouvoir d’expansion chromatique. En réalité, cette peinture représente un approfondissement au fait pictural et se situe à l’avancée de la recherche en ce domaine. En effet, après une formation picturale approfondie (Beaux-Arts, atelier d’André Lothe, atelier d’Henri Goetz) et une série d’expositions (Europe, États-Unis) où sa force et son don de coloriste lui ont valu un grand succès, Raquel a choisi la difficulté. Car, Anglaise née de mère espagnole, douée d’un tempérament et d’une vigueur peu communes, elle avait le don de la richesse des matières, un grand pouvoir d’invention de formes et de modulation de la couleur, comme en témoignent les toiles de périodes antérieures. Mais, refusant la facilité, quittant Paris pour la Côte d’Azur, elle n’a cessé, depuis cinq ans, d’approfondir et d’épurer son art.
Peinte à Nice entre le printemps et l’automne 1979, cette très intense suite de gouaches représente l’état actuel d’une pensée picturale qui, née de la problématique de l’espace et de la forme, se caractérise par l’émergence d’un nouvel espace issu du travail simplificateur opéré sur la forme et conquis sur sa dissolution par la couleur. Si bien que quand Raquel peint bleu, jaune et violet, ou bien deux rouges et un vert, nous sommes spontanément sensibles à la clarté de l’idée-couleur, sans avoir besoin de recourir à une transposition quelconque. Car rien ici ne se laisse raconter. Et à ceux qui rêvent d’une peinture affranchie des habituelles métaphores auxquelles la voue sa traditionnelle sujétion à la langue orale ou écrite, Raquel donne l’exemple rare d’une pensée picturale sans mélange, où la ligne et la couleur, rendues à elles-mêmes, sont libres de toute charge « littéraire ». Mais — merveilleuse simplicité — la distribution spatiale des couleurs suivant leur libre pouvoir d’expansion appelle un savoir regarder également sans mélange.
La soirée de présentation était conçue et composée, par M. Albertini et les collaborateurs qui entourent le peintre, comme une propédeutique à un regard efficace, d’abord par la création d’un spectacle-environnement : collage et montage sonores et visuels, ponctués de textes parallèles à la peinture de Raquel, de définitions du dictionnaire (couleur, ligne, espace...) et des fragments d’un poème « Raquel 70 », d’Antonio Cisneros. Puis un débat, sous la forme d’un groupe non directif, devait poser, d’une manière non discursive, un certain nombre de problèmes picturaux. L’important n’était pas tant les conclusions auxquelles on aboutissait que le fait de faire participer le public à sa propre prise de conscience et de favoriser ainsi la qualité du regard attentif. Certains, ouverts d’emblée à cette peinture, auront peu appris. Parmi les autres, un participant au débat, d’abord hostile, disait à la fin de la soirée : « c’est drôle, je vois différemment ces gouaches à présent. Elles demandent à être vues une à une, et pendant un certain temps. » Pour les nombreux assistants, ce fut une expérience intéressante, qui se prolongea, dans une atmosphère très chaleureuse, jusqu’à deux heures du matin.
Au cours de l’exposition qui, signalons-le, sera prolongée jusqu’au ? janvier 1971, des séances de décentration se poursuivront en groupes restreints.
(Position, Le Pont du Loup)
Texte non attribué
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Exposition de livres
1976
- Librairie La Hune, Paris
- Centre National Georges Pompidou, Paris
- Hôtel Estrine, Saint-Rémy de Provence.
1977
- Galerie La Hune, Paris.
1979
- Galerie bleue, Grenoble.
1980
- Centre culturel français, Rome
- Bibliothèque municipale de Vichy
- Bibliothèque de l’Université d’Iowa, USA
- Spectacle de la vallée du Rhône, Valence
- Librairie Autrement Dit, Paris - Bibliothèque municipale de Strasbourg.
1982
- Galerie N.R.A., Paris
- Semaine régionale du livre, Valence.
1985
- Théâtre Poème, Bruxelles.
1986
- John Hay Library, Université de Providence, USA.
1 968
ESPACES SONORES, UNIVERSITÉ DE NICE
1970
GALERIE POSITION, LE PONT DU LOUP
Le vernissage de cette exposition fut très original ; cette expérience est relatée dans le document présenté ICI
1972
M.J.C. DE GRASSE
Raquel. Peintures et collages récents.
Les toiles appartiennent à la période 1970-1971 où le tableau est conçu comme centre d'un espace qui déborde largement les limites de la toile peinte. A partir de simples taches de couleur (à-plats non modulés de couleurs vives sur fonds blancs ou monochromes) qui jouent librement selon leur plus clair pouvoir d'expression rythmique surgit l'heureux équilibre entre le dépouillement extrême des formes et le plein épanouissement de l'espace-couleur.
Tout récents (1972), les collages paraissent de prime abord opposer leur sensualité à l'austérité des toiles, par le baroquisme des hautes ondulations de la matière (reliefs de papiers saturés de couleur), des drapés, des replis et des frémissements qui animent le tableau. En fait, le projet ne varie guère, et va même en s'affirmant, dans la mesure où la sensualité libérée des collages semble surtout avoir pour fonction de mettre en évidence, presque par opposition, les résonances informulées au niveau de l'espace alentour (les "blancs" des supports et des encadrements) désigné par son importance comme l'essentiel du tableau où les signes-couleur se propagent. Et se dévoilent.
Emmanuel Hocquard
1974
ALICE JULIARD, VERSAILLES
1978
F.I.A.C., PARIS
1979
F.I.A.C., PARIS
1980
F.I.A.C., PARIS
1981
GALERIE GARIBALDI, AIX-EN-PROVENCE
1984
GALERIE BRETEAU, PARIS
1984
LIBRAIRIE LE DIVAN, PARIS
1985
GALERIE DETOUR, NAMUR
THEATRE POEME, BRUXELLES - TEXTES ET IMAGES
1986
LIBRAIRIE BIFFURES, PARIS
1989
GALERIE A COLIN-MAILLARD, PARIS
SAGA 89 (FIAC EDITION), PARIS
POESIE DANS UN JARDIN, AVIGNON
1990
GALERIE ASTRID PAREDES, CARACAS
1990
SAGA 90 (FIAC EDITION), PARIS
2000
Galerie d’Art d’Orly Sud, Aéroports de Paris
2000
Hôtel Mercure Orly Aéroport
2003
Centre international de poésie, Marseille
Voir aussi dans "Les Cahiers du Refuge" éditions du CIPM
Auteurs : | Raquel |
Manifestations : | Raquel - Peinture et livres |
Cahiers du Refuge : | Cahier 115 |
Expositions : | Raquel |
1 976
GALERIE ARNAUD, DIVERGENCES 9, PARIS
1976
MISE EN SCÈNE DE JEAN PAUL KITCHENER, PARIS
1978
LIBRAIRIE AUTREMENT DIT, PARIS
1979
VILLEPARISIS
1979
CENTRE D'ART PLASTIQUES DE VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE
1980
ESPACES LIBRES : ARC, MUSÉE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS
1980
"L'ÉNERGUMÈNE" - I. CHARPIN ET Y. LAMOUR, PARIS
1980
MAISON DE LA CULTURE DE GRENOBLE : ACTUALITÉS DU DESSIN
1980
PALAZZO REALE, GÊNES
1981
CENTRE CULTUREL GRASLIN, NANTES
1981
GALERIE NRA, PARIS
1982
ATELIERS 81-82 : ARC, MUSÉE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS
1982
SALON DE MONTROUGE, PRIX DE PEINTURE DU SALON
1983
GALERIE ORPHEA, LIÈGE
1983
THÉÂTRE 71, MALAKOFF, L'ÉTENDARD ORIGINAL DES PEINTRES
1983
VINGT ANNÉES D'ART EN FRANCE :
- STAATLICHE KUNSTHALLE, BERLIN
- MITTELRHEINISCHES LANDESMUSEUM, MAYENCE
- KUNSTHALLE, TUBINGEN
1984
VINGT ANNÉES D'ART EN FRANCE :
- MUSÉE DE L'ETAT, LUXEMBOURG
- GALERIA D'ARTE MODERNA, BOLOGNA
1984
J.P. KITCHENER, PARIS
1984
LE GÉNIE DE LA BASTILLE, PARIS
1985
CORPS 12 . FONDATION ROYAUMONT
1985
SALON DE MAI, 40ème EDITION
1986
HÔPITAUX ET C.H.V DE VILLEJUIF, MANTES, LYON
1986
RENNES, MINISTÈRE DE LA CULTURE ET FIACRE
1986
GALERIE BRETEAU, LA LIBERTÉ
1986
LE TEMPS DU REGARD, MINISTÈRE DE LA CULTURE
1987
LIBRAIRIE "COMESTIBLES", GENÈVE
1988
48 À TABLE - LARA VINCY, PARIS
1989
RÉTROSPECTIVE DU SALON DE MONTROUGE
1989
XXIX ARTISTES AUTOUR D'UNES : GALERIE LO PAÎS, DRAGUIGNAN
1989
ESTAMPES À ROYAUMONT - FONDATION ROYAUMONT
1991
FIAC EDITION, PARIS
2015 (posthume)
Galerie castillo/corrales
Exposition "Orange Export Ltd. - 52, av. Pierre Brossolette, Malakoff"
Publication castillo/corrales today #9 "Sponte sua forte".